Conception des barillets

     Une mécanique de structure similaire est utilisée pour les différentes formules optiques. Le nombre de touches sous le miroir dépend de son diamètre et de son épaisseur. Cette mécanique très robuste assure une grande précision de réglage et surtout une stabilité dans le temps de ce réglage, évitant d'avoir à y retoucher sauf en cas de démontage.

     Barillet double : Il permet d'avoir un jeu constant et minimum du miroir par rapports à ses appuis latéraux, et ce quel que soit le réglage de collimation. Un barillet classique supportant le miroir est réglé en assiette par rapport à un second barillet au moyen de trois jeux de vis poussantes / tirantes surdimensionnées. D'autre part, Il s'appuie au centre sur une rotule de grande dimension, évitant tout déport latéral une fois le réglage terminé. Le centre de courbure de la rotule est exactement positionné sur le sommet optique du miroir primaire, ce qui fait que le réglage de collimation n'a aucun impact sur le centrage de l'optique. Le dos du barillet est réalisé soit par usinage dans la masse, soit en nid d'abeille aluminium, suivant le diamètre de l'instrument.

     Touches latérales : leur nombre dépend également du diamètre optique du miroir primaire. Pour les plus petits miroirs, trois touches latérales assurées par des roulement à billes sont positionnées à 120° exactement dans le plan du centre de gravité du miroir (minimisation de l'astigmatisme). Pour les plus gros miroirs, ces touches sont doublées et disposées par paire via des système articulés conçus pour n'engendrer aucune contrainte sur le primaire, hormis bien sûr la contrainte radiale de maintien.

     Ventilation : elle est prévue sur tous les tubes optiques et permet d'accélérer la mise en température du primaire, ce qui est très important si l'on souhaite travailler en haute définition. La ventilation est contrôlée à l'aide d'un boîtier électronique externe régulant également la température du miroir primaire. Elle peut également être pilotée par un boîtier électronique associé à la raquette du système Robofocus.
 

     Baffle primaire en configuration Cassegrain ou Ritchey - Chretien :  Ia géométrie des baffles Cassegrain est avant tout une affaire de compromis entre la suppression du fond de ciel parasite qui atteint directement le foyer, l'obstruction centrale et le champ de pleine lumière. Il peut donc être intéressant d'utiliser plusieurs baffles primaires de longueurs différentes en fonction du travail effectué au foyer, selon que l'on désire plus ou moins de champ de pleine lumière ou que le fond de ciel parasite est plus ou moins important (qualité du site). Dans l'exemple présenté ci-dessous (Newton-Cassegrain de 500mm F:4 / F:8), le champ du foyer Cassegrain bénéficie d'un correcteur de champ intégré à l'embase sur laquelle est vissé le baffle interchangeable.
 

Conception des araignées

     Les araignées des Newton - Cassegrain possèdent leur propre couronne de fixation, dont l'assiette peut être réglée par rapport à la couronne fixée à l'extrémité des tubes via trois jeux de vis poussantes - tirantes. En complément, le centrage de l'araignée est possible à l'aide de quatre écrous associés à des vis tirantes.

     Lames polies : les lames (ou branches d'araignée) sont ajourées et en acier Inox poli. Ce choix a été fait  car il permet de minimiser l'effet de peau thermique (réfraction dans une fine couche d'air froid) au voisinage immédiat des lames, qui sont souvent à une température inférieure à celle de l'air ambiant. C'est aussi pour cette raison que les lames sont ajourées. Pour ceux qui préféreraient opter pour des lames noires mat, cela reste bien sûr possible.

     Moyeu d'araignée : depuis fin 2012, les moyeux d'araignée, quelle que soit la formule optique, intègrent directement un système Crayford équipé d'un coulant 1,25, 2, 3 ou 4 pouces. S'il n'y a pas de motorisation associée (exemple d'un tube Newton classique), ce Crayford assure le réglage longitudinal. Pour les formules Cassegrain ou Ritchey - Chretien, il est équipé d'un motoréducteur pas à pas disposé en tête du moyeu d'araignée (côté ciel). Si le client souhaite utiliser le foyer Newton en imagerie directe au niveau de l'araignée, la motorisation devient latérale au moyeu d'araignée. Ce système permet d'optimiser le coût des tubes optiques en se passant de porte-oculaires motorisé dans certains cas.

Miroirs secondaires interchangeables

     Sur les Newton-Cassegrain, on passe d'une configuration à l'autre en quelques minutes, les réglages de collimation propres à chaque miroir étant assurés par une mécanique spécifique et d'excellente facture.

     Motorisation : pour le secondaire Cassegrain : elle permet des commandes de mise au point très fines, plusieurs fois inférieures à la tolérance de mise au point au foyer. Ce réglage est assuré par le mécanisme Crayford directement intégré au moyeu d'araignée.

     Baffles secondaires Cassegrain : un baffle standard (non monté sur la photo ci-contre) est dimensionné pour travailler avec une obstruction minimale, qui peut s'approcher de 0,2 pour certains Cassegrains. Cette configuration est optimisée pour la haute résolution. Si l'on souhaite plutôt utiliser tout le champ de pleine lumière avec une formule Cassegrain relativement ouverte (imagerie du ciel profond), on préférera alors opter pour un second baffle optionnel - de diamètre plus important - pour mieux masquer le fond de ciel.

Porte-oculaires micrométrique

     En complément des porte-oculaires Crayford classiques, proposés en version deux pouces et trois pouces, Axis instruments a développé un modèle  micrométrique trois pouces dédié au foyer Newton, particulièrement pour les f/d courts (inférieurs ou égaux à 4).

     Cette version ne consiste pas simplement à démultiplier le mouvement de mise au point du Crayford classique : elle repose sur un principe alliant le guidage en translation d'un tube comme sur les porte-oculaires Crayford, mais associé à un système de translation basé sur la rotation de trois vis synchrones précontraintes.

     Le résultat est un porte oculaires possédant :

     - une grande précision et répétabilité de mise au point
       (< 5 microns),
     - un jeu axial inexistant (système précontraint),
     - un jeu radial inexistant (idem),
     - une course d'environ 10mm,
     - une charge axiale et radiale importante : 10kg environ.

     D'autre part, la conception de ce porte-oculaires a été menée avec le souci d'éliminer les défauts du système Crayford classique : précision de mise au point limitée (nécessité d'une molette démultipliée) et surtout faible charge axiale du fait du risque de dérapage de l'axe de mise au point par friction.
 
     Le porte-oculaires micrométrique est pour l'instant proposé uniquement en version trois pouces pour le foyer Newton, il équipe les modèles de plus grand diamètre des tubes optiques Newton et Newton-Cassegrain et est particulièrement recommandé pour en cas d'utilisation d'une caméra CCD à grand capteur  ou de poids important (STL11000 ou autre).

     Ce porte-oculaires peut  également être livré entant qu'accessoire, pour un diamètre de tube (rayon de courbure de la semelle) à préciser.